Ancien régime (avant 1789)

Contrats d’acquisition du Palais du Luxembourg par Marie de MÉDICIS (1612)

François de LUXEMBOURG est un puissant seigneur allié aux familles royales allemande et anglaise, qui possède un hôtel particulier au sud de Paris, dans l’actuel sixième arrondissement de la capitale. Après avoir dans un premier temps loué son hôtel, Marie de MÉDICIS lui achète son domaine, le 2 avril 1612, pour un montant de 93 000 livres. Les Contractz d'acquisitions faictes par la Royne mère de l'hostel de Luxembourg et maisons proches et contigues sont conservés dans un recueil donné à la Chambre des pairs par l'abbé de CHAMPEAUX en 1825. Ce document de 178 pages, relié en parchemin, est aujourd’hui conservé à la bibliothèque du Sénat.


Constitution du domaine du Luxembourg et construction du Palais (1612-1639)

La bibliothèque du Sénat conserve vingt-quatre actes relatifs à l’histoire du palais du Luxembourg, de la constitution du domaine par Marie de MÉDICIS aux travaux de construction du Palais, en passant par la donation du Petit Luxembourg à RICHELIEU par Marie de MÉDICIS, le 28 juin 1627. Ces documents retracent les achats de parcelles, les échanges avec les fournisseurs, la construction de l’aqueduc en provenance d’Arcueil, la mise en demeure de l’architecte Salomon de BROSSE d’avoir à terminer les travaux, etc.


Donation du Palais du Luxembourg à Louis XIV (1694)

À la mort de Marie de MÉDICIS à Cologne, le 3 juillet 1642, son fils Gaston d’ORLEANS hérite du palais du Luxembourg. Quand il disparaît à son tour à Blois, le 2 février 1660, le Palais passe aux mains de deux de ses filles : Anne Marie Louise d’ORLÉANS, duchesse de MONTPENSIER, dite la « Grande Mademoiselle », d’une part, et Élisabeth d’ORLÉANS, duchesse de GUISE, d’autre part. Les deux sœurs se partagent les lieux puis, le 1er mai 1673, signent une transaction par laquelle la totalité du bâtiment est attribuée à la duchesse de GUISE, la Grande Mademoiselle gardant la jouissance de ses appartements jusqu’à sa mort, qui survient le 5 avril 1693. Alors seule propriétaire du Palais, la duchesse de GUISE en fait don à Louis XIV le 16 mai 1694, deux ans avant de s’éteindre à son tour, sans enfant, à Versailles, le 17 mars 1696.


Description du palais d’Orléans et du Luxembourg par l’abbé Louis GOUGENOT (1750)

Magistrat et membre de l’Académie royale de peinture, l’abbé GOUGENOT (1719-1767) rédige en 1750 une Description du palais d’Orléans et du Luxembourg accompagné de jugemens tant sur son architecture que sur les différentes curiosités qu’il renferme. Après une rapide description des lieux, ce manuscrit présente les toiles du musée du Luxembourg par école de peinture : romaine, florentine, vénitienne, de Lombardie, hollandaise, flamande et française. Une seconde partie détaille, analyse et commente la « Galerie des RUBENS » dans laquelle sont présentés les vingt-quatre tableaux consacrés à la vie de Marie de MÉDICIS.


Catalogues du Musée du Luxembourg (1750-1777)

Le palais du Luxembourg abrite l’un des premiers musées français ouvert au public. Dans la galerie Est, cent-dix tableaux provenant du Cabinet du roi sont présentés aux visiteurs. Dans la galerie Ouest, le public admire les vingt-quatre toiles de RUBENS peintes à la gloire de Marie de MÉDICIS. En 1780, le comte de Provence, nouvel occupant du Palais, ferme le Musée.


gravures du palais du Luxembourg

En 1615, Marie de MÉDICIS confie la construction du palais du Luxembourg à l’architecte Salomon de BROSSE. Bien que les travaux ne soient achevés qu’en 1631, la reine s’y installe dès 1625. Jusqu’à la Révolution, le palais reste une résidence princière.

Révolution (1789-1799)

gravures du palais du Luxembourg

Le palais du Luxembourg devient prison pendant la Révolution, avant d’être affecté au Directoire en 1795.

les lettres d'otto

Découvrez les lettres écrites par un homme prisonnier dans le palais du Luxembourg.

Sénat conservateur (1799-1814)

Catalogues du Musée du Luxembourg (1808-1810)

Le Sénat conservateur fait revivre le musée du Luxembourg, ouvert en 1750 et fermé depuis 1780. Outre les RUBENS, le Musée expose de nouvelles œuvres : une centaine de tableaux et une vingtaine de statues.


Catalogue des arbres fruitiers de Michel-Christophe HERVY (1809)

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la pépinière des Chartreux, établie sur l’emplacement actuel du jardin du Luxembourg, jouit d’une renommée internationale : sa collection d’arbres fruitiers est célèbre dans l’Europe entière. Menacée de destruction sous la Révolution, elle doit son salut à deux ministres de l’Intérieur de Napoléon Ier : Jean CHAPTAL, d’une part, qui ordonne la réinstallation des pêchers, poiriers, pruniers, pommiers et cerisiers, puis Emmanuel CRETET, comte de CHAMPMOL, d’autre part, qui intègre la pépinière à un cours pratique et gratuit d’horticulture. En 1809, Michel-Christophe HERVY, directeur de la Pépinière impériale du Luxembourg, publie son Catalogue méthodique et classique de tous les arbres, arbustes fruitiers et des vignes formant la collection de l'école impériale établie près le Luxembourg.


gravures du palais du Luxembourg

En 1799, le palais du Luxembourg devient le siège du Sénat conservateur. Il subit de profondes modifications architecturales : l’architecte Jean-François CHALGRIN déplace l’escalier principal dans l’aile ouest et crée une salle des séances dans la partie centrale du bâtiment.

Chambre des pairs (1814-1848)

Catalogues du Musée du Luxembourg (1822)

Le musée du Luxembourg devient un musée d’art « contemporain » consacré aux artistes vivants. En 1886, il quitte le Palais pour s’installer dans de nouveaux locaux aménagés rue de Vaugirard.


Lettres d’Eugène DELACROIX (1840-1845)

En 1837, des travaux d’agrandissement du palais du Luxembourg sont commencés pour, d’une part, permettre l’accueil d’un nombre croissant de pairs dans une salle des séances de 300 places et, d’autre part, installer la bibliothèque de la Chambre des pairs dans une nouvelle galerie dans l’aile Sud du palais. Les pairs confient la décoration de la coupole et du cul-de-four de la Bibliothèque à Eugène DELACROIX (1798-1863). Ce peintre adresse des lettres à l’architecte Alphonse de GISORS (1796-1866) au cours du chantier qui s’achève en 1846.


gravures du palais du Luxembourg

En 1814, le palais est affecté à la Chambre des pairs. L’accroissement du nombre des pairs de France sous la Monarchie de Juillet conduit l’architecte Alphonse de GISORS à avancer la façade sud sur le jardin pour construire une nouvelle salle des séances et créer une bibliothèque.

Second Empire (1852-1870)

gravures du palais du Luxembourg

Après avoir accueilli l’éphémère Commission des travailleurs en 1848, le palais du Luxembourg abrite le Sénat du Second Empire. Les cloisons séparant les trois salles du bâtiment principal sont abattues pour réaliser la grande galerie dénommée salle du Trône, aujourd’hui salle des Conférences.

Sénat de la Troisième République

catalogues de semis des orchidées du jardin du Luxembourg

La collection d’orchidées du Luxembourg est créée en 1838 à partir d’un lot de plantes brésiliennes envoyé à la Faculté de médecine de Paris. À l’époque, on ignore presque tout de la culture de ces plantes mystérieuses. En 1859, le jardin botanique de la Faculté de médecine étant supprimé, le Sénat accepte d’accueillir la collection d’orchidées dans une serre qu’il fait construire spécialement pour l’abriter. Le nombre d’hybrides réalisés chaque année à compter de 1883 et la très grande diversité des espèces génitrices employées font des orchidées du Luxembourg la plus importante collection du genre en France.


gravures du palais du Luxembourg

À fin du Second Empire, le palais abrite d’abord la préfecture de la Seine. Puis en 1879, lorsque le siège des Pouvoirs publics est transféré de Versailles à Paris, il est affecté au Sénat de la IIIRépublique, qui y siège jusqu’en 1940.

Libération (1944-1945)

Fonds chevojon (1944-1945)

Le studio Chevojon, agence photographique parisienne privée renommée, de la fin du XIXème siècle au début des années 1990, prend de nombreuses photos à la libération du palais du Luxembourg, le 25 août 1944. On découvre celui-ci en piètre état : pièces en désordre, empilement de chaises et graffitis sur les murs... C'est un véritable récit d'actualité qui s'offre à nous au lendemain de la Libération.

Sénat de la Cinquième République (1958-...)

clichés du jardin du luxembourg  ;

Découvrez les nombreux clichés du jardin du Luxembourg réalisés par Raymond SAUVAIRE à la fin du XXe siècle : 


aquarelles

Découvrez les magnifiques oeuvres représentants les orchidées du jardin du Luxembourg